Hospital Ship 병원선
La scénariste Yoon Seon-joo avait une totale confiance dans Ha Ji-won pour jouer le rôle de la chirurgienne Song Eun-jae. La scénariste et la comédienne se connaissaient pour avoir travaillé ensemble sur la série Hwang Jin-yi, en 2006. Cette fois-ci, Ha Ji-won était au défi d’interpréter une praticienne en chirurgie crédible. Cette fois encore, elle a relevé le gant et sa prestation a été appréciée. La scénariste n’avait pas oublié l’interprétation de Hwang Jin-yi, onze ans auparavant, et restait une fidèle admiratrice de la comédienne. Pour ne pas décevoir tous ceux qui croient en elle pour ce rôle, Ha Ji-won va se préparer en regardant des vidéos documentaires sur la pratique médicale, en lisant des livres d’anatomie, en étudiant la technique de la suture chirurgicale, entre autres. Au cours de cette nouvelle aventure cinématographique, la comédienne aborde un domaine qu’elle ne connaissait pas. En découvrant qu’il y a, en Corée, beaucoup de petites îles sans service médical, elle comprend l’importance des navires-hôpitaux et sa curiosité la pousse à en apprendre le plus possible. Dans ce contexte insulaire, loin des hôpitaux modernes des grandes villes comme Séoul et son aire urbaine, qui bénéficient d’une technologie de pointe, le rôle du navire-hôpital est de dispenser sur place, aux familles modestes qui en ont besoin, un service médical régulier. Les consultations peuvent être données à bord ou au foyer des personnes qui ne peuvent pas se déplacer.
Sur le point de devenir la plus jeune femme médecin-chef en chirurgie, Song Eun-jae (Ha Ji-won) est citée comme référence dans la presse, devenant ainsi une célébrité dans son domaine. Disciple du professeur Kim Do-hoon de l’hôpital Daehan de Séoul et seul successeur de ce dernier, Choo Won-gong (Kim Kwang-gyoo) est le responsable d’un navire-hôpital). A la lecture d’une revue qui mentionne la brillante chirurgienne, il se met à rêver de la voir rejoindre l’équipe de jeunes médecins qui accomplissent sur son navire leur service militaire. C’est d’ailleurs ce qui va se passer, à la suite d’une série d’évènements. Ho Hye-jung (interprétée par l’excellente comédienne Cha Hwa-yeon) habite une de ces petites îles qui ne disposent même pas d’une pharmacie. C’est la mère de Eun-jae mais la jeune praticienne n’est pas très gentille avec elle. Dans l’entourage, on déplore l’attitude autoritaire de cette fille, qui raccroche au nez de sa mère sous prétexte qu’elle n’a pas le temps de lui parler. Lorsqu’elle se précipitera au chevet de celle-ci parce qu’on l’aura prévenue qu’elle faisait un arrêt cardiaque, ce sera trop tard. « Qu’est-ce que j’ai fait pour ma mère en tant que médecin ? » se désolera-t-elle alors. C’est au navire-hôpital que sa mère a été examinée pour la dernière fois et cela comptera dans sa décision d’y travailler. L’autre raison est son renvoi de l’hôpital Daehan de Séoul, suite au décès d’une patiente opérée par son supérieur, le professeur Kim Do-hoon (Jeon No-min). L’erreur chirurgicale lui sera imputée et sa réputation de grand médecin en sera ternie.
Dès son arrivée au navire-hôpital, Eun-jae impose sa manière de faire, comme avec son équipe du grand hôpital de Séoul. Elle prend la décision de faire remettre en état la salle d’opération avec du matériel neuf, sans en parler au préalable aux gestionnaires du bâtiment. Elle procède à sa première intervention chirurgicale sur place, opérant en urgence un enfant dont le transport par hélicoptère aurait demandé trop de temps. Malgré les réticences de certains, cette appendicectomie réussie, avec les moyens du bord, sur un fauteuil dentaire, imposera le respect du petit monde qui travaille sur le bâtiment pour le savoir-faire du jeune médecin. Mais son caractère intransigeant, voire sectaire, sera parfois confronté, avec ses collègues ou ses patients, à d’autres tempéraments inflexibles, comme dans ce savoureux passage de l’épisode 6, où le docteur Song (Ha Ji-won) reçoit madame Park Hol-lim (Baek Soo-ryun). Considérée par tout le monde comme une terreur et par elle-même comme un médium, cette patiente au ton autoritaire va d’emblée inverser les rôles et mener la consultation :
« Donnez-moi un tas de médicaments et en échange, je vais vous dire l’avenir ! — Non, merci ! Je n'y crois pas », lui répond le médecin tout en l’examinant mais la dame lui délivre néanmoins sa voyance : « Oh lala ! vous êtes si frigide ! C’est pourquoi vous n’avez pas d’homme dans votre vie. Je vois de la solitude sur votre visage… — Vous avez la jaunisse, dit le docteur Song — Qui est mort ? s’inquiète la patiente. — Vous avez des taches aux poumons, poursuit le docteur — Il y a quelqu’un qui est mort dans votre famille, récemment ? Qui était-ce pour que vous ne vous laissiez pas aller à pleurer ? » Tout en l’auscultant, le docteur Song lui précise qu’elle a beaucoup d’ascite et de jaunisse, que cela peut être dangereux, et madame Park Hol-lim lui rétorque : « Avez-vous pleuré la personne décédée ? Il faut pleurer au moins une fois… »
Madame Park Hol-lom est très malade. Il lui faut une greffe du foie, sans laquelle ses jours sont comptés. Pour autant, elle préfère signer une décharge de responsabilité à l’hôpital et quitter les urgences. La docteure Song est désemparée. Observer un tel comportement suicidaire chez cette femme qui pourrait être sa mère l’affecte profondément. C’est en entendant deux jeunes médecins parler de madame Park et de l’argent qu’elle préfère consacrer à la dot de sa fille, qui va se marier, qu’Eun-jae comprend les raisons de la vieille dame. Aussitôt, elle se précipite chez elle pour lui raconter l’histoire d’une autre mère qui s’est sacrifiée, qui s’est effacée pour ne pas déranger cette fille qui n’avait pas de temps à lui consacrer, jusqu’à disparaître seule. « Cette fille qui n’a pas su entendre sa mère regrette amèrement le temps perdu qu’elle n’a pas su partager avec elle. Cette fille, c’est moi et je ne voudrais pas qu’une telle situation arrive à la vôtre, plaida le jeune médecin. Donnez-lui l’occasion, à votre fille, de comprendre qu’elle peut vous perdre ! Donnez-lui du temps, à votre fille, pour qu’elle puisse vous remercier une fois dans sa vie, donnez-lui du temps : faites-vous greffer ! » C’est ainsi que, grâce à sa fille qui lui donnera une partie de son foie, la mère survivra.
Quant au cœur de l’inaccessible docteure Song, peut-être s’adoucira-t-il d’ici la fin de l’histoire car, parmi les membres de l’équipe qui travaillent sur le bateau, le jeune docteur Kwak Hyun (Kang Min-hyuk), fils d’un grand chirurgien orthopédiste, propriétaire du navire hôpital et directeur de l’hôpital sur l’île de Geoje1, devient très vite amoureux d’elle…
À la fin du tournage, en novembre 2017, Ha Ji-won a fondu en larmes au cours d’une interview ; un relâchement bien naturel après plusieurs mois de tension, enfermée dans un personnage rigide, qui devait contrôler en permanence ses émotions.
1 L’île de Geoje vient, en superficie, après l'île de Jeju et fait face à l’île portuaire de Busan.
Galileo : Awakened Universe
Ha Ji-won aime l’espace et ce qui représente l’inconnu, comme les fonds sous-marins qu’elle explore avec passion. En 2018, elle tourne une émission de téléréalité de science-fiction pour la télévision, réalisée dans les conditions du désert sur Mars, à la Mars Desert Research Station, dans l’Utah. La comédienne est entourée du chanteur Nichkhun, de la chanteuse Kim Sejeong et du comédien Kim Byung-man pour passer une semaine dans des conditions similaires à celles d’une exploration scientifique et d’une étude de survie sur la planète rouge. Elle confiera lors d’une conférence de presse : « En découvrant Mars au MDRS, j’ai découvert le caractère précieux de l’eau, le confort du ciel rempli d’étoiles, la beauté au moment du lever du soleil, et j’ai vécu des expériences magiques encore plus inoubliables. »
Ha Ji-won aime regarder les étoiles. « Je regarde toujours le ciel avant de me coucher. Quand j’étais à l’école primaire, je trouvais cette terre trop étouffante. » Elle imaginait jouer dans l’espace puis revenir sur Terre.
La comédienne a été choisie à cause de son attachement pour l’espace. Le but de l’émission est de montrer aux téléspectateurs comment les humains sont préparés pour une telle expédition, et ce qu’ils doivent faire en premier lieu à leur arrivée sur Mars.
« Je veux partager les choses que je vois, que j’entends, que je ressens, toutes ces choses avec tous ceux qui sont aussi curieux que moi. »
« J’ai cette forte envie qui me pousse à vouloir exprimer clairement tous les sentiments que je ressens. Alors, en y allant, j’ai pris la résolution de faire de mon mieux pour dire tout ce que je pense. Je n’agissais pas en tant que personnage de dramas ou de films. J’étais tout simplement, avec ma personnalité, celle que je suis dans la vie. Avec une caméra à 140 degrés, ce n’était pas toujours facile, mais avec le temps, on s’y est fait. En arrivant, j’ai ressenti la nostalgie et la solitude m’envahir. J’avais vraiment envie de voir ma mère1. »
« Les sensations à propos de choses banales sont ici incroyablement différentes de celles qu’on ressent sur Terre. Un bon café est là-bas délicieux. La marche du matin a un goût de mystère. L’étoile qu’on regarde est plus belle et plus chaude. Même en faisant la vaisselle, je pensais, je sentais en regardant chaque goutte s’écouler, combien l’eau est précieuse. Les premiers jours, j’ai beaucoup pleuré. Je ne savais pas pourquoi je pleurais. C’était vraiment comme des montagnes russes. C’est un endroit tellement étrange. J’ai éprouvé là-bas des sentiments intenses. Au fil du temps, j’ai su que je pouvais compter sur l’équipage qui était avec moi et j’ai vraiment vécu les meilleurs moments de ma vie. »
Chacun est devenu plus intéressé et concerné par la vie végétale. « J’ai cru en l’équipage et j’ai suivi. Ce n’était plus l’inconnu que j’avais imaginé… »
1 La meilleure amie de Ha Ji-won c’est Yeon-soon Son, sa mère. Toujours pleine d’énergie, elle est celle à qui Ji-won ressemble le plus. « Quand j’étais jeune, ma mère ne m’a jamais dit “fais pas ça !”. Elle n’a même jamais dit des choses comme “étudie dur !” Elle est toujours restée à l’écoute de mon ressenti. Si je suis sur des montagnes russes émotionnelles, elle n’insiste jamais. Elle me fait me sentir en sécurité sur tous les chemins que je prends. Elle est la personne la plus merveilleuse de ma vie. » (You quiz on the block du 29 novembre 2023)
Chocolate 초콜릿
L’émotion que l’on ressent dans Chocolate est en grande partie due au personnage de Moon Cha-yeong (Ha Ji-won) et à l’altruisme dont elle fait preuve, au centre palliatif dans lequel elle travaille, en cuisinant pour les malades les plats qu’ils aimaient dans leur vie passée. Moon Cha-yeong ne fait que mettre en œuvre cette passion pour la cuisine qui est devenue son métier. Cette passion, elle la doit au petit garçon Lee Kang (Yoon Kye-sang), qui l’accueillait, lorsqu’elle était enfant, au restaurant que tenait sa mère dans la petite ville côtière de Wando. Bien des années après, les deux êtres se retrouveront. Elle deviendra amoureuse en reconnaissant son petit copain d’enfance, Lee Kang, qui est devenu neurologue mais ce dernier ne la reconnaît pas.
Le regard triste de Ha Ji-won face au silence de l’acteur Yoon Kye-sang ne nous laisse pas insensibles… Cha-yeong raconte à Lee Kang ce qui s’est produit lorsque, enfant, elle s’est trouvée prisonnière des décombres à la suite de l’effondrement d’un immeuble sur le magasin dans lequel elle se trouvait. Ce drame, provoqué par des matériaux qui n'étaient pas aux normes, avait causé la mort de cent personnes. Comme souvent dans les films ou séries coréennes, on ne manque pas de dénoncer toutes les malversations, corruptions en tout genre. Cha-yeong a survécu grâce a une femme qui se trouvait près d’elle sous les décombres et qui lui a fait manger du chocolat pour l’aider à tenir. Cette femme, qui était la mère de Lee Kang, est morte avant que les secours interviennent. « Je me suis promis que, si je survivais, je deviendrai quelqu’un qui aide autrui, je serai une personne généreuse. Je voulais ressembler à cette dame qui m’a donné son chocolat. » Le réalisateur Lee Hyung-min et l’écrivain Lee Kyang-hee ont réalisé avec Chocolat une œuvre délicate et humaine, magistralement servie par toute l’équipe de comédiens qui faisaient partie de la distribution.
« A mes yeux, les chocolats sont comme une boussole , ils me montrent le chemin »
Portons une attention particulière à la comédienne Kang Boo-ja. Cette grande dame interprète une matriarche — rôle qui lui convient bien — à la tête de Chaebol, opulent groupe industriel du secteur médical, et par ailleurs grand-mère de Lee Kang du côté de son père, lequel est décédé lorsqu’il était enfant. La comédienne a marqué par sa présence de nombreux films et séries, mais également la scène et la politique en devenant députée
De même, Yeom Hye-ran, autre comédienne charismatique que l’on retrouve souvent dans les séries et les films, a-t-elle débuté sa carrière au théâtre avant de la poursuivre en alternant l’écran et la scène. Le théâtre reste cependant le domaine de prédilection de Yeom Hye-ran, qui est venue jouer Rhinocéros de Ionesco, au théâtre des Halles d’Avignon, en juillet 2010.
La très douce voix d’Ha Ji-won chante You and I sur une très belle mélodie, pour le générique.
You and I
I search high and low
Eyes closed two hands out
You and I seek and hide, seek and hide
But you burn so bright, burn so bright
I walk far and wide
Find my sun in you
You and I seek and hide
But you're out of sight, out of sight
You wake up I'am still sleeping
I wake up and you're asleep
I seek you you come find me but baby you're out sight
I close my eyes
Seek and hide, seek and hide
Out of sight, out of sight
Curtain Call 커튼콜;
Le premier épisode débute par des images d’une reconstitution saisissante de l'évacuation de Hŭngnam1. Nous sommes en décembre 1950, dans les premiers mois de la guerre de Corée. Des bombardements ne vont pas tarder à s’abattre sur la ville portuaire de Hŭngnam, en Corée du Nord. Les habitants sont obligés de fuir et d’abandonner leur maison. Ils courent pour essayer de rejoindre les navires américains qui se trouvent dans la rade, prêts à partir, et sur le pont desquels des marines lancent des dizaines de fusées éclairantes pour les guider, car il fait nuit et il neige. Ja Geum-soon (Ha Ji-won) grimpe à l’une des échelles de corde qui pendent le long de la coque d’un navire, suivie de son mari Jung-moon qui porte leur enfant attaché dans le dos. Des centaines de réfugiés se bousculent en criant pour tenter d’embarquer. A l’avancée du bâtiment, ceux qui sont encore agrippés aux échelles, comme le mari de Geum-soon avec leur enfant, dégringolent dans l’eau. La jeune mère a beau crier depuis le pont, le navire s’éloigne et l’emporte loin des siens. Bien des années plus tard, Ja Geum-soon (Go Doo-shim) est devenue une dame âgée. Propriétaire d’un grand hôtel en Corée du Sud, elle attend toujours de revoir son mari et son fils restés en Corée du Nord. Il lui faudra attendre que, dans les années 2000, des réunions soient organisées pour permettre aux familles séparées entres les deux Corées de se revoir. C’est alors seulement qu’elle reverra son fils et qu’il lui apprendra que son mari est mort et qu’il veut rester vivre en Corée du Nord. Quelque temps plus tard, condamnée par la maladie qui ne lui laisse que trois mois à vivre, il ne lui restera plus qu’un espoir, avant de mourir : celui de voir son petit-fils qui, contrairement à son père, était affectueux avec elle pendant les réunions des familles séparées. Hélas, l’affectueux petit-garçon est devenu un homme infréquentable, impliqué dans des histoires de trafic de drogue, de meurtre… Ces affaires sordides vont poser problème au majordome et ancien directeur de l’hôtel, Jeong Sang-cheol (Sung Dong-il), qui veille sur le bien-être et la sécurité de la vieille dame et qu’elle a chargé de lui amener son petit-fils. Le majordome va trouver la solution en la personne d’un jeune acteur de théâtre, Yoo Jae-heon (Kang Ha-neul2)*, qui a le même âge que le petit-fils indigne et qui sait parfaitement parler avec l’accent de la Corée du Nord. Il se présentera devant sa “grand-mère’’ accompagné d’une jeune femme (Jung Ji-so), comédienne d’une troupe de théâtre comme lui, qui jouera le rôle de sa compagne, tous deux habillés et coiffés simplement, à l’image des Coréens du Nord.
Le titre du film provient, bien sûr, de cette permutation entre comédiens, « curtain call » étant un terme de théâtre qui désigne le rappel des comédiens devant les rideaux refermés, pour un autre salut sous une
1L'évacuation des civils nord-coréens du port de Hŭngnam, permit à plus de 86 000 réfugiés, embarqués sur les navires, de fuir la Corée du Nord.
2Le jeune comédien interprète également le rôle du mari de Jung-moon, au début du film.
fois, car comme le dit le majordome, « c’est pour la bonne cause ».
Comme toujours dans ce genre de série, une question se pose : quel comédien ou comédienne a été le ou la meilleur.e, a fait la plus belle prestation ? Comme toujours avec les productions de cette qualité, la réponse est la même : ils étaient excellentissimes, autant les uns que les autres (mise à part Ha Ji-won, qui l’était encore davantage !). Malgré tout, je décernerais pour ma part le prix d’interprétation féminine à l’actrice Go Doo-shim. Comédienne de théâtre, de cinéma et de télévision, multi récompensée depuis les années soixante-dix, notamment par les Baeksang Arts Awards1 qu’elle a remportés sept fois, elle interprète, dans la série, la présidente qui a fondé le groupe Nakwon, première chaîne hôtelière du pays. Go Doo-shim joue admirablement ce personnage de grand-mère meurtrie par sa séparation d’avec son mari et son fils à cause de la guerre. Son jeu fait en effet ressortir ce qu’en Corée on appelle le “han” un sentiment particulier de chagrin mêlé de regret, d’amertume.
Ha Ji-won interprète deux personnages dans Curtain Call : Park Se-yeon, la petite-fille de Ja Geum-soon (Go Doo-shim), ainsi que sa grand-mère jeune. Le défi de l’actrice pour ce dernier rôle a été de montrer un côté plus mature, plus sage que dans ses rôles précédents. Il lui fallait, avec l’accord des scénaristes et du réalisateur, donner une image différente des « riches » que l’on peut voir dans d’autres séries, en augmentant la sagesse et la maturité du personnage afin de le montrer fort à l’extérieur et doux à l’intérieur.
Parmi les moments agréables que Ha Ji-won garde en souvenir de ce tournage, elle cite en premier lieu les scènes de repas de famille, où Jae-heon (Kang Ha-neul) faisait des raviolis nord-coréens et où tous les acteurs juniors et seniors étaient assis autour de la table et bavardaient. « Cela me faisait chaud au cœur, dit-elle. Une grande tablée de famille, cela devient rare de nos jours » (On sait l’importance de la famille chez la comédienne). « C’était un moment de guérison. Le tournage était difficile, mais des scènes comme celle-là étaient thérapeutiques. » Kang Ha-neul précise qu’ils se sont bien plus amusés lors de ces scènes de repas que pendant le tournage dans son ensemble qui, d’après les réactions des acteurs présents lors de la conférence de presse, semble avoir été beaucoup moins drôle. Ce qui est positif, pour le comédien, est d’avoir travaillé avec Go Doo-shim, qui lui rappelle sa propre famille. La jeune et talentueuse Jung Ji-so abonde dans le sens de son partenaire. Elle précise que ce tournage en compagnie d’acteurs plus expérimentés a aussi été pour elle une opportunité d’apprentissage.
1Les Baeksang Arts Awards sont les prix les plus prestigieux de Corée du Sud récompensant le théâtre, le cinéma et la télévision.
Baek Jin-hee fait une apparition dans l’épisode 9, où elle interprète Jin-sook, la compagne de Ri Moon-Sung (Noh Sang-hyun), petit-fils de Ja Geum-soon resté en Corée du Nord. Les yeux tristes de Baek Jin-hee rendent particulièrement touchante la courte scène où elle interprète une femme malade, dont le sort se joue dans l’urgence d’une greffe de foie. .
Jung Ji-so reçoit le KBS Drama Awards de la nouvelle actrice pour son interprétation de Seon Youn-hee dans Curtain Call. En 2019, ce sera la reconnaissance internationale avec le film « Parasite », qui reçut la Palme d’or au festival de Cannes. La jeune comédienne, qui a commencé sa carrière à l’âge de treize ans dans la série May Queen, a été plusieurs fois au cours de son enfance l’héroïne d’une série. Elle incarna ainsi le personnage de Ki Seung nyang qui, adulte, devient l’impératrice Ki, interprétée par Ha Ji-won. Curtain Call a donc été un moment précieux pour la jeune femme, puisqu’il lui a permis de retrouver Ha Ji-won. Le talent de Jung Ji-so ne s’arrête pas à la comédie : elle chante avec une très jolie voix, que l’on peut apprécier dans la comédie musicale K drama Imitation.
Alors, quand cela ne va plus, Park Se-yeon (Ha Ji-won) se réfugie dans son atelier et elle peint le portrait de sa grand-mère au côté de son (faux) petit-fils.