Les chemins d' Ha Ji-won, c'est avant tout ce magnifique pays : La Corée du Sud, son histoire qui remonte à des millénaires, ses habitants aux rires et aux larmes qui ne nous laissent pas insensibles...
Avant-propos
Lorsque j’étais encore enfant, mon héros à la télévision, c’était le comédien français Bernard Noël, que j’avais découvert avec le téléfilm Gaspard des montagnes, pendant la période des fêtes de fin d’année, sur le petit écran. Maintenant que je ne suis plus un enfant depuis longtemps, le besoin de rêver reste présent en moi. Mon héroïne est coréenne, superstar. Elle s’appelle Ha Ji-won. Je l’ai découverte avec la série The Impress Ki, en 2012. Bernard Noël et Ha Ji-won ont en commun ce besoin de vivre à cent à l’heure, en enchaînant sans interruption, à certains moments de leur carrière, télévision et cinéma pour la comédienne, théâtre et télévision pour le comédien. Ha Ji-won affirme dans un entretien : « Quand j’étais plus jeune, tout mon temps était consacré au théâtre et c’était toute ma vie ». La comédienne y consacre d’ailleurs ses études universitaires, qu’elle fait en département “théâtre et cinéma”. Si on veut convoquer une rencontre imaginaire entre Bernard Noël et Ha Ji-won, on peut concevoir un retour à l’année 1998. S'il n’était pas décédé en 1970, Bernard Noël aurait alors soixante-quatorze ans. Directeur de théâtre, il dirigerait sa compagnie et la jeune comédienne coréenne serait venue en France pour assister au festival d’Avignon et pourquoi pas, jouer sur scène…
Ha Ji Won — dont le vrai nom est Jeon Hae-rim — est devenue très populaire dans son magnifique pays, la Corée du Sud, puis une véritable star, bien au-delà des frontières du pays du matin calme. Vue sa popularité, qui ne s’arrête pas au continent asiatique, la qualification de “star” est amplement méritée. « J’ai eu la chance de trouver de grands projets, alors j’ai fini par recevoir beaucoup d’amour » dira-t-elle.
La comédienne s’accorde quelquefois des moments d’isolement pour se détendre, dans son atelier, en peignant d’immenses tableaux ou en dessinant sur des blocs de papier. Une manière de se défouler, de se libérer des tensions causées par les rôles qu’elle interprète et de se protéger d’un environnement pas toujours facile. La peinture représente pour Ha Ji-won une autre manière de communiquer avec son public et de lui transmettre son énergie.
La comédienne a ce talent rare de pouvoir faire rire et pleurer. Ses yeux ronds à certains moments, ses mimiques dans des situations qui la dérangent, sont souvent très drôles et son rire, communicatif. Mais ce qu’elle vit à l’écran, à d’autres moments, peut nous tirer des larmes avec la même intensité. Elle nous fait partager pleinement ses sentiments.
À travers les rôles qu’elle interprète à l’écran, Ha Ji-won nous fait partager les passions qu’elle peut avoir dans la vie, comme par exemple, la cuisine. Mais sa popularité est principalement due aux films d’action dans lesquels elle a exécuté elle-même ses propres cascades. C’est grâce à sa concentration, à ses pensées positives, qu’elle a pu foncer dans de tels rôles malgré les nombreux coups qu’elle dut recevoir. La gymnastique rythmique ayant mis son corps en condition d’accomplir des cascades, sa volonté de se surpasser malgré la souffrance lui a permis de réaliser ces scènes d’action.
Tout n’a pourtant pas toujours été simple dans le parcours professionnel de Ha Ji-won. À ses débuts, il lui est arrivé d’auditionner pour une centaine de projets sans obtenir aucun rôle. Mais sa volonté de devenir actrice et son mantra « Travailler dur, jouer dur » lui réussissent. De 1996 à 1999, la comédienne interprète des rôles secondaires dans des séries télévisées : Dragon’s Tears en 1998 et Dangerous Lullaby en 1999, mais c’est avec la série School 2 qu’elle obtient la reconnaissance du public, en interprétant une adolescente difficile. La comédienne va par la suite alterner différents genres de films, expérimentant des rôles éprouvants à jouer qui ne la laissent pas indemne : séquelles physiques en 2007, suite à ses combats de boxe dans Miracle on 1st Street ; séquelles psychologiques en 2011, après Sector 7. À côté de ces personnages dominés par la violence, la comédienne en interprètera d’autres, drôles ou romantiques, à travers lesquels son charme opérera tout au long du film ou de la série.
Depuis qu’adolescente, elle voulût devenir actrice pour jouer les superwomen qui peuvent faire rire ou pleurer les gens, cette volonté qui caractérise Ha Ji-won d’aller vers les films qu’elle a choisis ne lui a jamais fait regretter les décisions qu’elle avait prises, même si le succès n’a pas toujours été au rendez-vous.
Le comédien Ji Chang Wook — qui interprète l’empereur Ta Hwan, dernier empereur de la dynastie Yuan, dans The Empress Ki — décrit sa partenaire comme une actrice sincère et authentique. « Bien qu’elle dorme peu, elle rit toujours sur le tournage, quel que soit son degré de fatigue. Sa bonne humeur, son optimisme sont communicatifs. Elle a des qualités de cœur, de gentillesse en elle », précise Ji Chang-wook, qui est devenu depuis un ami. Lui qui la croyait masculine à cause de ses rôles d’action, a découvert qu’en fait, elle est très féminine, très pure, comme une enfant.
Des qualités de cœur, la comédienne en a beaucoup. On le constate à travers les aides qu’elle apporte à l’enfance défavorisée et handicapée, comme cette bourse pour enfants sourds ou aveugles qu’elle a mise en place. En 2014, Ha Ji-won est nommée ambassadrice publique de l’opération Smile, une organisation caritative qui aide les enfants souffrant d’une fente labiale.
Les paroles de certaines chansons reflètent son état d’esprit, sa philosophie. Ainsi Ha Ji-won apprécie-t-elle You are the Universe du groupe britannique The Brand new, qui dit : « Tu es un conducteur, pas un passager dans la vie. Et si tu es prêt, tu n’auras pas à essayer car tu es l’Univers » ou bien « Il n’y a rien que tu ne puisses faire. Si tu le conçois, tu peux le réaliser. C’est pourquoi je crois en toi, oui, je le fais ! Tu es un gagnant, alors fais ce pourquoi tu es venu ici ! » Lorsque la championne de ping-pong qu’elle interprète dans As One s’adresse à un membre de l’équipe, qui perd totalement confiance en ses qualités de pongiste, en lui disant, le poing levé « I can do it », c’est également la règle de vie que la comédienne s’est constamment imposée dans son métier.
La citation du philosophe Epictète, à la fin du générique de Chocolate, « La valeur d’une vie dépend de l’amour qu’on a partagé, pas de l’amour qu’on a reçu » s’adresse à tous les personnages de cette histoire, mais également à Ha Ji-won en tant qu’artiste.
Une étude astrologique montre que la comédienne fonctionne par le cœur, les émotions. Pour elle, rien ne peut se faire sans cette charge affective. Il lui faut « aimer pour comprendre, ressentir pour agir ». Dans son ouvrage This Moment, elle écrit en 2012 : « Je n’ai jamais rêvé d’être une star. Je voulais être le genre de personne qui touche le cœur des gens. C’était mon rêve ». Dans son thème astral prédomine le feu, qui apporte confiance en soi et enthousiasme. On y lit la passion, l’affirmation de la volonté : aller de l’avant contre vents et marées, avec force, aller jusqu’au bout de ses rêves et de ses buts. On y lit les mots indépendance, liberté, originalité, voire révolte, insoumission et marginalité dès que rien ne va plus. Avec Uranus parmi ses dominantes planétaires, Ha Ji-won est une femme passionnée, appréciant les nouveautés, à l’affût de toute forme d’action ou d’idée révolutionnaire. Imprévisible, capable de tout changer dans sa vie, partenaire, job ! Elle est allergique à toute forme de routine. Sachant à merveille utiliser son énergie, cette femme est telle une flèche qui atteint sa cible avec précision.
Une chose doit être précisée: je ne fais pas sur ce site de critiques de films, laissant cela aux professionnels du genre. Critiquer une œuvre, d’après le dictionnaire, c’est procéder à « un examen raisonné, objectif, qui s’attache à relever les qualités et les défauts et donne lieu à un jugement de valeur. » On ne s’accorde pas toujours, malheureusement, sur la valeur du jugement… Ainsi, le jeune François Truffaut — que j’aime beaucoup par ailleurs comme cinéaste — a-t-il commencé sa carrière comme critique dans les Cahiers du cinéma, avec des articles tel que celui qui le fit découvrir : « Une certaine tendance du cinéma français ». Ce long pamphlet, destructeur du cinéma d’Autant-Lara, René Clément et surtout Jean Delannoy, lui permit de faire naître un courant cinématographique : La Nouvelle Vague. Par la suite, François Truffaut dut lui-même subir les assauts de ses anciens confrères critiques… Je ne me permettrais pas d’orienter les lecteurs dans une direction au sujet d’un film. Ce site est consacré à cette grande comédienne coréenne, pour la faire découvrir aux Français qui ne la connaissent pas encore. Libre à chacun de se faire son opinion en visionnant les films qui y sont présentés.
La vraie question sur cette artiste d’exception qu’est Ha Ji-won a été posée par l’acteur Hyun Bin : « Pourquoi écrivons-nous Ha Ji-won et lisons-nous passion ? »